Poissons et crustacés
Le Chabot (Cottus gobio) est un petit poisson atteignant au maximum 15 cm caractérisé par une grosse tête aplatie fendue d'une large bouche. Les écailles sont minuscules et ses flancs sont bruns marbrés.
Il aime les eaux fraîches et turbulentes et passe une grande partie de la journée sous les pierres du fond. Il chasse à l'affût en aspirant ses proies. Le mâle protège et aère la ponte que la femelle aura collée en grappe sous une pierre entre mars et avril.
C'est une espèce très fréquente en France (sauf dans le midi), et dans les rivières du Morvan. Il est protégé par les textes français et européens.
Six espèces d'écrevisses sont présentes en Bourgogne. Elles habitent de nombreuses rivières et plans d'eau de la région. L'Ecrevisse pieds blancs (Austropotamobius pallipes) semble encore assez bien représentée. Mais les populations connues à ce jour sont peu denses et presque toutes situées dans des zons refuges en amont de cours d’eau. Elles étaient très fréquentes jusqu'aux années 50.
On les trouve dans les eaux de bonne qualité du cours supérieur des rivières riches en abris. Les souches, les racines, les pierres, les sous-berges sont ses principales cachettes. Comme sa cousine Astacus astacus, elle est omnivore. Elle est principalement active durant la nuit. La reproduction a lieu au début de l'hiver et la femelle porte les œufs sous son abdomen pendant environ six mois jusqu'à l'éclosion.
L'anguille (Anguilla anguilla) est un poisson serpentiforme possédant de très petites écailles recouvertes d'un important mucus. Les nageoires caudales, dorsales et anales sont fusionnées pour ne former qu'une grande nageoire. La taille maximale chez l'adulte peut atteindre 140cm pour un poids de 6.6kg.
L'anguille est un de nos grands migrateurs. L'espèce se reproduit à proximité de la mer des Sargasses, espèce thalassotoque. Les larves, portées par les courants marins traversent l'océan atlantique pour atteindre les côtes Européennes et se métamorphosent en civelles (jeunes anguilles) puis en anguilles en remontant les estuaires puis les cours d'eau. Au stade "anguille" ce sont des carnassiers opportunistes.
On trouve l'espèce dans tous les cours d'eau communiquant plus ou moins avec l'atlantique, du cercle polaire au Maroc et dans le bassin méditerranéen. Dans le Morvan, elle est bien représentée sur le Cousin en aval du barrage de Saint-Agnan.
Depuis les années 80, on constate une baisse constante des effectifs due à de nombreuses causes potentielles : surpêche des civelles dans les estuaires, constructions de barrages, pollution, parasitoses, modification des courants marins... Elle est à présent considérée comme vulnérable.
La truite fario (Salmo trutta fario) est un poisson particulièrement appécié des pécheurs. Son corps est élancé, recouvert de petites écailles est adapté aux eaux vives. Sa longueur moyenne est de 30 cm, son poids de 300 à 500 g.
On peut la reconnaître grâce à la toute petite nageoire placée entre la dorsale et la caudale, la nageoire adipeuse, caractéristique de la famille des salmonidés. La truite apprécie les eaux oxygénées et fraîches. La truite fario est très répandue sur l’ensemble du territoire puisque cette truite est l’espèce autochtone de nos rivières françaises. 
Pour en savoir + sur les poissons :
site www.patrimoinedumorvan.org
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